Poursuivant actuellement une fort exaltante expérience à la tête du club libyen, Ittihad Tripoli, qu’il a pris en main le 15 janvier dernier, Mohamed Kouki veut s’appuyer sur les seules valeurs qui comptent : le travail, l’abnégation, la foi en ce qu’il entreprend et le sens du sacrifice.
Apôtre irréductible de la formation au sein des clubs, l’enfant de Béja avoue ne plus se reconnaître dans un football qui «privilégie le prêt-à-porter et où la formation a été abandonnée».
Mohamed Kouki, tout d’abord, quel est votre modèle d’entraîneur ?
Le Chilien Manuel Pellegrini, surnommé «l’ingénieur» qui a conduit Manchester City au titre de champion d’Angleterre. J’aime aussi le football total de Johan Cruijff qui reste pourtant difficile à mettre en place. Il lui faut beaucoup de temps, ce qu’on ne vous accorde jamais en Tunisie. Mon rêve a consisté d’ailleurs à prendre un club deux ou trois saisons consécutives afin d’y laisser mon empreinte. Et cela a été fait à la tête de l’Etoile Sportive de Métlaoui dont je garde d’excellentes impressions.
Parce que rien ne vaut la stabilité, n’est-ce pas ?
D’autant plus qu’elle reste synonyme de sérénité et de qualité technique. Les automatismes s’installent sur la durée. Dans le sport, on travaille sur un projet de trois ou quatre ans. Malheureusement, dans notre football qui bat des records en matière d’instabilité technique, le thème de projet sportif reste un mot creux, un slogan pour la galerie. La valse des entraîneurs est due à une pression exagérément plus forte qu’ailleurs, et à l’extinction de la race des dirigeants à poigne qui savent résister à la tentation du changement à laquelle les soumet le public sportif. Chaque coach a besoin de son président afin de le protéger. Il doit alors savoir résister à la pression. Un président de club doit être un bon encaisseur.
Cela fait que votre idylle à Metlaoui a donné
des résultats inespérés…
Les clubs qui maintiennent leur entraîneur vont généralement très loin. Le cas de l’Union Sportive Monastirienne, il y a quelques saisons, de l’Espérance Sportive de Tunis sous la conduite de Faouzi Benzarti, et de mon ancien club, l’Etoile Sportive de Métlaoui. J’y suis resté deux saisons et demie, ce qui constitue un record par les temps qui courent. Les présidents Boussaïri, puis Boujelel Boujelel protègent leur entraîneur, et savent patienter malgré les inévitables moments difficiles. Je les remercie pour une telle attitude devenue l’exception. Ils servent en tout cas d’exemple pour tout le monde.
On dit souvent que malgré le sédatif de la participation au Mondial, le football national s’enfonce dans la crise. Partagez-vous ce point de vue ?
Il ne faut pas se voiler la face. Au sein des clubs, surtout les mieux nantis, on ne compte plus que sur le recrutement, le prêt-à-porter. La formation n’est plus valorisée. Elle est tout simplement abandonnée. Les présidents des clubs, qui ont dû avancer des fortunes de leur propre argent, veulent tous partir. Mais, d’abord, ils veulent récupérer cet argent. Résultat: une totale désaffection de la part des dirigeants. Bref, il est urgent de trouver d’autres sources de financement.
La crise frappe encore davantage la région d’où vous venez, le Nord-Ouest. Il est loin le temps où cette région pouvait compter jusqu’à trois clubs en Ligue 1 : l’Olympique de Béja, l’Olympique du Kef et Jendouba Sport…
L’argent est le nerf de la guerre, a fortiori dans un régime professionnel. La crise du foot de ma région, je l’impute au fait qu’il n’y a plus de gens capables de drainer de l’argent. Au Kef, c’était Abderrahim Zouari. A Jendouba, le gouverneur Limam poussait à investir dans le club. A Béja, c’étaient les frères Ben Mbarek. Toutes ces gens, paysage politique oblige, ne sont plus là. Les gens qui voulaient se rapprocher de ces ministres ou hautes personnalités ont subitement déserté les lieux parce qu’ils ne ressentaient plus aucun intérêt à assumer les charges d’un club. De plus, à Béja, on commet les mêmes erreurs.
Comment avez-vous appris à composer avec les misères et les vicissitudes d’un des métiers les plus risqués et les plus instables qui soit comme celui d’entraîneur de football ?
D’abord, j’aime les défis. Ensuite, j’ai confiance en la qualité de mon travail. Vous savez, il est facile d’entraîner un grand club et de remporter des titres avec des joueurs très forts. La difficulté, c’est de descendre plus bas et d’essayer de sauver des clubs peu nantis. Que ces prétendus grands techniciens viennent exercer dans les petits clubs, et on verra de quoi ils sont capables ! Lorsque j’ai pris en main l’Olympique de Béja, il était bon dernier au classement. La situation catastrophique à tous les niveaux a empêché d’assurer le maintien. Il y a eu des gens qui m’ont reproché d’avoir accepté ce challenge impossible et tout à la fois insensé alors que je venais de conduire un des plus grands clubs du continent noir, Al Merrikh du Soudan. A un certain moment, après le départ de Maher Kanzari, mon nom a été avancé à l’EST. Al Ourouba et Al Wahda des Emirats m’avaient également contacté. Seulement, j’assume ce choix parce qu’il s’agit de mon club. Lorsque j’ai coaché Gafsa, El Gaouafel était également dernier. Sauf qu’il possédait un bel effectif. Bref, j’ai participé à quatre coupes d’Afrique, dont celle de cette saison à la tête du club phare en Libye, Al Ittihad de Tripoli. Et cela n’est pas banal.
On a beau dire que le métier d’entraîneur est fortement exposé. Mais, dans votre cas, cela était allé un peu trop loin…
Oui, j’ai risqué ma vie en attrapant le malaria dans un déplacement avec Al Merrikh en Angola. Je conduisais alors Al Merrikh d’Oum Dormane, l’un des meilleurs clubs du Soudan et même d’Afrique. Son président, Jamel Ouali, est un personnage très puissant. Le 17 mars 2013, nous effectuons le déplacement de Libolo, au Nord-ouest de l’Angola, dans la province de Cuanza-Sud pour disputer un match de Ligue des champions d’Afrique contre Clube Recreativo Desportivo Libolo. D’ailleurs, nous perdons (2-1). La chaleur et le taux d’humidité sont très forts. J’ai fait les vaccins nécessaires, mais cela ne m’a pas empêché d’attraper le malaria qui reste le problème de santé le plus grave d’Afrique. Cette ville est difficilement accessible, c’est vraiment le bout du monde. L’hôtel où nous avons été hébergés a été construit par le président du club au cœur de la montagne, un 5 étoiles avec une suite royale, bâti essentiellement pour accueillir les clubs visiteurs. Peu de gens se hasardent en fait dans ces contrées inhospitalières. Cet établissement restait par conséquent peu fréquenté. En prenant ma chambre, la première chose que j’ai faite a été de l’aérer en ouvrant les fenêtres, car j’y ai senti une forte humidité.
Et voilà le paludisme se déclencher….
Oui, des moustiques anophèles ont pénétré dans la chambre, et j’ai malheureusement été piqué. Pourtant, ce soir-là, j’ai dîné, pris une douche puis me suis endormi tranquillement sans me rendre compte de quoi que ce soit. Le match terminé, nous étions rentrés à Khartoum. Ce n’est que le cinquième jour que les symptômes étaient apparus: j’avais 40 de fièvre, et la gorge sèche et en feu. Je ne pouvais rien boire ou avaler. Je ne savais pas que c’était le malaria. Je croyais avoir une simple fièvre. J’ai pris des antibiotiques, mais la situation empirait.
Qu’avez-vous fait alors ?
Compte tenu de la gravité de mon état de santé, j’ai d’abord demandé à mon président à être admis d’urgence dans un établissement hospitalier. Il a tout de suite compris de quoi je souffrais, recommandant de m’admettre dans une clinique où se soigne généralement le président du Soudan. Diagnostic: j’ai attrapé une forme de paludisme mortel. J’étais resté cinq jours sous surveillance à ne rien manger ou boire. Par la suite, j’ai passé une dizaine de jours de cure en Tunisie sur recommandation du médecin. A l’hôpital La Rabta de Tunis, on a prescrit sept jours supplémentaires de repos. Pendant ce temps, Al Merrikh a perdu trois des quatre matches disputés. Premiers au classement lorsque le mal s’est déclenché, mes protégés ont dégringolé jusqu’à la quatrième place. Ils allaient être de surcroît éliminés de la Ligue des champions.
Etiez-vous revenu au Soudan ?
Pas tout de suite. La polémique a enflé sur les délais de mon rétablissement. Là-bas, Al Merrikh est une véritable institution avec ses journaux, des millions de fans, son lobbying…Comble de malchance, au même moment, mon père tombe malade. Je me suis mis d’accord avec le président Jamel Ouali pour revenir aux commandes du club durant cinq matches, le temps qu’Al Merrikh trouve un autre entraîneur. Avant de partir définitivement, j’ai gagné mes cinq rencontres, reprenant la première place. Un dernier tournoi amical à Al Dhafra, au mois de Ramadan, puis je me retirais définitivement. Nous avons conclu une résiliation de contrat à l’amiable. L’Allemand Michael Kruger allait me remplacer, remportant un doublé que je considère en grande partie mien. Kruger sera néanmoins remplacé en févier 2014 par son compatriote Otto Pfister.
Rétabli, vous prenez en main l’Olympique de Béja, l’équipe de vos premières amours…
J’étais resté deux ans et huit mois loin de ma famille, car il faut rappeler qu’avant Al Merrikh, j’ai coaché Ahly Chendi, toujours au Soudan. Pour la première saison du club en première division, nous avons terminé quatrièmes, ce qui nous a permis de nous qualifier en coupe de la CAF. La saison suivante, nous étions arrivés jusqu’en phase des poules de la compétition continentale, et terminé le championnat troisièmes, juste derrière les deux géants Al Merrikh et Al Hilal. J’ai été élu meilleur entraîneur du Soudan 2012-2013 devant des techniciens aussi huppés que Garzitto, Ricardo, Houssam Badry… Voilà pourquoi le président d’un mastodonte, nommé Al Merrikh, m’a choisi pour guider son club. C’est sous la pression des frères Ben Mbarek, Nefzi… que j’ai accepté de prendre la relève à l’OB. Autrement, j’avais besoin de souffler un peu.
Et ce sera l’énorme déception d’une relégation presque annoncée. N’aviez-vous pas l’impression dès le départ que c’était une mission impossible ?
Tous ceux qui ont promis de soutenir le club s’étaient subitement dérobés. L’effectif souffrait d’un grave déséquilibre, avec, par exemple, un seul attaquant, Nabil Missaoui. En début de saison, Maher Zdiri n’aurait jamais dû accepter de travailler avec un tel effectif. Au moment où nous cherchions à rééquilibrer le potentiel humain, il était déjà trop tard. L’arrivée de Saddam Ben Aziza a permis de donner un semblant de cohérence à la défense. En revanche, l’OB n’a pas réussi à engager l’attaquant nigerian Ogbonna. Et il allait traîner cet échec jusqu’au terme de la saison. Avec Ogbonna, et sans la malchance (trois penalties décisifs ratés), nous aurions largement assuré notre maintien.
Pourtant, à un certain moment, cette année-là, lorsqu’ils ont réussi à laisser trois clubs derrière eux, on croyait les Cigognes sauvés ?
C’est à ce moment que les problèmes se sont accumulés. Le président a commencé à redouter… les succès parce qu’ils le contraignaient à payer les primes de victoire alors que les caisses étaient vides. Les joueurs craignaient de ne plus recevoir primes et salaires. Dans le match décisif, face au ST, le mental a pesé. A une semaine de la fin du championnat, savez-vous ce qu’il restait au club à payer aux joueurs? La bagatelle de quatre salaires, cinq primes de victoire et une tranche de la prime de rendement. Au moment où il aurait fallu tout faire pour tenter de motiver les joueurs, l’argent vint cruellement à manquer.
En avril 2014, lorsque le sélectionneur de la Tunisie, le Belge Geoges Leekens dut composer son staff technique, vous avez eu un entretien avec lui. Pourquoi n’avez-vous pas été retenu aux fonctions d’adjoint ?
Cela reste jusqu’aujourd’hui un petit mystère pour moi aussi. Au même titre que Khaled Ben Sassi, Mohamed Mkacher, Nabil Kouki et Chihab Ellili, j’ai eu un entretien de trois heures avec Leekens. Après quoi, il m’a dit : «Tu seras mon adjoint». Il l’a dit, je crois à la fédération qui a opposé son veto. Pourtant, dans le discours officiel, on entendait dire pompeusement que Leekens choisirait son staff en toute indépendance. On lui a glissé le nom de Ghazi Ghraïri qui reste un frère pour moi afin qu’il le prenne avec lui. C’est la façon qui m’a énormément déçu. Il subsiste aujourd’hui un fort sentiment de frustration. Heureusement, il y a plus important : la vie tout court. Je sais relativiser d’autant que je reviens de loin après mon expérience avec le malaria.
Quels sont vos meilleurs souvenirs ?
L’accession avec l’Olympique de Béja et avec l’Avenir de Gabès en L1. La qualification en phase des poules africaines avec Ahly Chendi pour sa première expérience africaine. Le titre de meilleur technicien au Soudan. Et le fait d’avoir entraîné un monument comme Al Merrikh.
Et le plus mauvais ?
Bien entendu la relégation de l’OB. Pourtant, j’ai la conscience tranquille. J’ai fait le maximum. Malheureusement, cela n’a pas suffi.
Justement, que représentent l’OB et Béja pour vous ?
Tout, ma famille, mes amis… Ce sont deux entités inséparables. Je suis arrivé à l’OB à l’âge de neuf ans. J’y ai été formé, et pas seulement comme joueur grâce à des gens auxquels je dois énormément : Fethi Toukabri, Abderrazak Nouaïli, Mohamed Hedi Gharbi, Boubaker Hannachi et Rachid Ben Achour. Ce dernier m’a détecté au quartier Ennozha où j’ai vécu pour m’emmener à l’OB. Trois, parmi mes cinq frères, ont pourtant joué pour la Jeunesse Sportive de Béja.
Ben Achour faisait le tour des quartiers à bord de sa moto à la recherche de talents. Il cochait le nom qui l’intéresse sur son calepin, suit l’enfant en question deux ou trois semaines avant de le faire signer à l’Olympique. Il m’a fait signer avec Karim Rihani et Mohamed Zouabi, des enfants de mon quartier. J’ai commencé à jouer en catimini. Avant de révéler un jour le pot aux roses à mon père Othmane qui ne voulait entendre parler que des études. Au bout du deuxième trimestre, je lui ai porté mon bulletin. J’étais toujours premier ou deuxième de la classe. Il a accepté que je continue à jouer pour l’OB, à condition que mes résultats scolaires ne s’en ressentent pas. D’ailleurs, j’ai décroché mon bac maths-sciences en 1994-1995 avec mention. Ironie du sort : le même Ben Achour a été derrière mon recrutement pour coacher le club à partir des catégories des jeunes.
Des regrets par rapport à une carrière de footballeur que vous avez dû arrêter trop tôt ?
Non, tout simplement parce que je devais poursuivre mes études à l’Issep de Ksar Saïd. J’étais milieu de terrain offensif, droit ou gauche. En 1995-1996, lors de ma deuxième saison avec les seniors, mon entraîneur Mokhtar Tlili a rejeté l’idée que je puisse continuer à évoluer avec les seniors alors que je me trouvais toute la semaine à Tunis. Je lui ai pourtant dit que je pouvais m’entraîner avec le ST et jouer en même temps pour l’OB. Sur le coup, mon président, Faouzi Ben Mbarek, m’a conseillé d’intégrer un établissement bancaire de Béja. J’ai refusé parce que je tenais à poursuivre mes études universitaires. J’ai sacrifié des études de médecine auxquelles je pouvais prétendre pour rester dans le sport en optant sur mon formulaire d’orientation pour l’ISSEP de Ksar Said. Je n’allais pas tout laisser tomber à cause du foot. Sur le coup, cela m’a causé une grosse frustration vite surmontée parce que j’ai pu terminer mes études de sport pour devenir Prof d’EPS.
Comment s’est faite la reconversion ?
Je devais continuer à jouer au ST avec Ahmed Mghirbi, à l’ASM avec Baccar Ben Miled ou au CSHL avec Habib Mejri. Béja a exigé un montant de 50 mille dinars pour me libérer. Mahmoud Bacha, qui était mon enseignant à l’ISSEP, m’a conseillé d’aller jouer pour Mouloudia Denden, ce que je fis du reste. En 2000, j’ai obtenu mon diplôme. J’ai été nommé à Tataouine. J’ai joué quatre saisons avec ce club en division d’honneur. D’ailleurs, j’allais faire l’adjoint de Hedi Kouni à l’Union Sportive Tataouine. Puis, retour à Béja où Rachid Ben Achour, le même qui m’avait fait signer ma première licence, m’a désigné entraîneur des jeunes. Il était président de la section football. Après avoir assisté Fethi Toukabri et Ridha Akacha, j’ai pris en main l’équipe première durant deux saisons. Les résultats furent encourageants: 6e place… Puis, l’AS Kasserine, El Gaouafel Gafsa que j’ai pris à dix journées du terme alors qu’il était dernier. Nous n’avons perdu qu’un seul match et fini par assurer notre maintien. Avec Gafsa, nous avons joué la coupe d’Afrique; nous n’avons été éliminés que par les Egyptiens de Haras El Houdoud. Ensuite l’AS Gabès avec l’accession au bout de l’aventure. La saison suivante, on m’a limogé parce que je n’ai pas battu… le CA à Tunis. J’ai eu beau expliquer que la Ligue 1 n’est pas la L2 d’où nous venions, mais en vain. La suite de mon parcours, tout le monde la connaît.
A votre avis, quel est le plus grand footballeur tunisien de tous les temps ?
Tarek Dhiab. J’ai été ramasseur de balles lors d’un de ses matches à Béja. Il y a aussi Jamel Limam. A Béja, Fethi Ouasti a été un joueur inégalable. Malheureusement, il n’a pas eu sa chance tout simplement parce qu’il venait de Béja.
Que représente pour vous la famille ?
Un repère incontournable, une source de bonheur. Auprès de mon épouse Hanène, professeur, et de mes trois enfants, j’essaie de passer le maximum de temps pour profiter d’un tel bonheur. En fait, je suis du genre pantouflard. A la maison, je consulte internet, je regarde à la télé les informations, les émissions de jeux, les feuilletons historiques… Avec mon grand ami Anis Jaffel, on prend plaisir à jouer ensemble une partie de cartes.
Etes-vous optimiste pour l’avenir de la Tunisie ?
La Tunisie ne touchera jamais le fond comme l’Irak ou l’Afghanistan. Cela est impossible. Toutefois, il y a aujourd’hui de sérieux motifs d’être inquiet. Le terrorisme ressemble à un cancer. Tout compte fait, je suis certain que notre pays saura trouver la voie du salut.
Enfin, si vous n’étiez pas dans le foot, dans quel autre domaine auriez-vous exercé ?
J’aurais fait médecin de sport, dentiste, ou orthopédiste…